NOTES
Deux pages de Guizot (ouvrage cité, p. CXVI et CXVII), consécutives à celles qui viennent d'être employées, nourrissent ce paragraphe et le suivant. « Cinquante ans après sa mort, Dryden avait déjà déclaré son idiome un peu hors d'usage. Au commencement du dix-huitième siècle, lord Shaftesbury se plaint de son style grossier et barbare, de ses tournures et de son esprit tout-a-fait passés de mode; et il fut alors, par cette raison, rejeté de plusieurs collections de poètes modernes. »
L'exemple de la réfection du Roi Lear suit immédiatement: « En 1707, un poëte nommé Tate, donna, comme son ouvrage, un Roi Lear, dont il a, dit-il, tiré le fond d’une pièce de même nom, qu’un de ses amis l’a engagé à lire comme intéressante. Cette pièce est le Roi Lear de Shakespeare. »
Guizot signale la réfection d'autres pièces de Shakespeare un peu plus loin: « [...] le Shakspeare amendé par Dryden, Davenant et tant d'autres, était le seul qu'on osât représenter; et le Tatler ayant à citer des vers de Macbeth, les prenait dans le Macbeth corrigé par Davenant. »
Mais Guizot, ensuite, énumère les signes d'une permanence de la gloire de Shakespeare: édition des oeuvres par Pope, succès des interprétations de Garrick, fidèles au texte.